En tout état de cause, l'étape initiale est celle d'un premier entretien, naturellement gracieux, avec le dirigeant et, le cas échéant, ses conseils, pour établir le contact, partager les constats et poser un diagnostic afin d'établir la meilleure stratégie. Selon la stratégie adoptée, nous conseillons au dirigeant la procédure la plus adaptée à la situation de son entreprise et, surtout, celle qui offrira le plus de chance de succès du retournement.

Dans un cadre strictement confidentiel, le mandataire ad hoc ou le conciliateur interviendra comme un négociateur / tiers indépendant auprès d’un ou plusieurs créanciers. L’objectif est de rétablir une cohérence entre les capacités économiques de l’entreprise et les intérêts des créanciers.

Le champ d’intervention peut être plus large comme accompagner des opérations de cession d’entités déficitaires et les sécuriser sur un plan juridique.

Ces procédures aboutissent à des accords négociés qui permettent d’éviter une procédure collective.

Ces procédures ont montré leur efficacité et aboutissent favorablement dans près de 70% des cas.

La procédure de sauvegarde est ouverte aux entreprises qui ne sont pas en état de cessation des paiements mais qui anticipent la survenance de difficultés d’une nature telle qu’elles risquent de mettre en péril la poursuite de l’activité.

Procédure d’anticipation, elle offre à l’entreprise une période de répit vis-à-vis de l’ensemble de ses créanciers avec pour objectif que cette période soit mise à profit pour mener une restructuration opérationnelle ou financière.

A l’instar des procédures de prévention, le dirigeant peut proposer au tribunal le nom d’un administrateur judiciaire pour l’assister.

La procédure de Redressement Judiciaire s’adresse aux entreprises en cessation des paiements.

Bien qu’ayant mauvaise presse, elle offre pourtant tous les moyens d’un retournement opérationnel en profondeur pour renouer avec la profitabilité et d’une renégociation des dettes. A la condition d’une grande implication du dirigeant et d’une parfaite collaboration avec l’administrateur judiciaire qui l’assistera dans la mise en œuvre des mesures correctives.

Une entreprise peut traverser une période de crise alors même que son activité se porte bien : Décès ou maladie du dirigeant, crise de gouvernance, etc...Dans ces cas de figure, l’administrateur judiciaire peut intervenir en qualité d’administrateur provisoire afin d’assumer temporairement le rôle de représentant légal et trouver une solution à long terme assurant la pérennité de l’entreprise.

L’administrateur judiciaire peut également assumer les rôles de liquidateur amiable et de séquestre.

En outre, il est apte à exercer une activité de consultation dans les matières relevant de sa qualification.